L’endométriose touche 10% des femmes, ce n’est donc pas si anodin.

Une femme souffrant d’endométriose peut ressentir des douleurs de façon plus ou moins importante, mais parfois cela devient vraiment handicapant au quotidien.
Quel est le rôle de l’ostéopathie en cas d’endométriose ?

 

 

L’endométriose, qu’est-ce que c’est ?

 

Il faut tout d’abord comprendre de quoi se compose l’utérus.

Situé au centre de l’appareil génital féminin, il présente 3 parties :

  • La paroi, fine.
  • Le myomètre
    Situé au-dessus de la paroi, c’est un muscle permettant les contractions utérines. Elles sont nécessaires lors de l’accouchement mais surtout lors des règles.
  • L’endomètre
    C’est une couche de tissus plus ou moins épais selon la période du cycle utérin. En début de cycle, juste après les règles, il est très fin puis s’épaissit progressivement tout au long du cycle menstruel grâce aux différentes hormones. Richement vascularisé, il va permettre la nidation d’un potentiel embryon, ou au contraire s’il n’y a pas de fécondation va desquamer, et créer les règles.

 

L’endométriose est une maladie complexe qui garde encore pas mal de secrets. Elle n’est pas identique chez toutes les patientes atteintes, et il faut donc que la prise en charge soit spécifique à chaque patiente.

 

Elle se définit comme la présence en dehors de la cavité utérine de cellules de l’endomètre.

Ces tissus sont soumis aux variations hormonales. C’est d’ailleurs pour cela que les femmes atteintes d’endométriose ressentent généralement des douleurs intenses dans la région pelvienne lors des règles.

 

Dans 1/3 des cas, la maladie stagne voire régresse spontanément. Cependant certaines évoluent défavorablement et s’aggravent.
Il faut en moyenne 7 ans pour poser le diagnostic d’endométriose et c’est encore trop !

 

La maladie est différencier en plusieurs types :

  • L’endométriose superficielle localisée au plus proche de l’utérus
  • L’endométriose ovarienne qui correspond à un kyste ovarien dont le contenu est spécifique
  • L’endométriose pelvienne profonde qui vient souvent jusqu’aux organes digestifs proches.

Il peut arriver parfois que l’endométriose vienne se loger à distance de l’utérus, et c’est comme cela que l’on retrouve des endométrioses abdominales ou thoraciques (avec parfois une affection des poumons).

 

Les symptômes les plus courant d’une endométriose sont :

  • Règles douloureuses
  • Douleurs pelviennes
  • Troubles digestifs
  • Troubles urinaires
  • Fatigue chronique
  • Douleurs au rapports sexuels (avant ou après) : dysparéunies
  • Infertilité

 

 

Comment la diagnostiquer ?

 

L’interrogatoire de la patiente sera primordial en tout premier lieu.

Non il n’est pas « normal » d’avoir mal au ventre lors de ses règles, mais ce n’est pas pour autant que toutes les douleurs de règles sont liées à de l’endométriose !

 

Lorsque votre médecin ou gynécologue suspecte une endométriose il vous fera passer des examens complémentaires.

  • L’échographie endo-pelvienne est généralement tout indiquée pour savoir comment se porte les ovaires et l’utérus. Cependant parfois certaines lésions peuvent passer inaperçues.
  • L’IRM qui pourra confirmer et étoffer les précédents résultats.
  • L’hystérosalpingographie qui est un examen radiologique de l’utérus et des trompes pourra mettre en évidence certaines malformations utérines, adhérences, ou la perméabilité des trompes de fallope.

Lorsque les lésions sont plus profondes, d’autres examens complémentaires pourraient être prescrits.

 

 

Quel traitements ?

 

Malheureusement il n’existe pas à l’heure actuelle de traitement spécifique à l’endométriose. Il est surtout basé sur le fait de soulager la douleur.

 

Comme dit précédemment, dans 1/3 des cas la maladie stagne ou régresse spontanément. Il suffira alors de quelques anti-douleur et une hygiène de vie équilibrée. A cela certaines techniques de relaxations peuvent aussi faire effet. Le but étant de stabiliser les symptômes et si possible de les diminuer.

 

Lorsque l’endométriose évolue défavorablement, une prise en charge plus poussée sera importante. On pensera donc à mettre en place un traitement hormonal afin de bloquer la sécrétion d’œstrogène (hormone qui fait grossir les cellules de l’endomètre entre autre). Une « ménopause » artificielle sera alors créée pour que les cellules ne grossissent plus. Ce sont généralement des traitements qui stoppent les règles.  

 

Parfois lorsque la patiente n’est pas soulagée ou si l’endométriose est déjà à un stade très avancée au moment du diagnostic, une prise en charge chirurgicale pourra être envisagée.

Cette technique est utilisée en dernier recours car invasive. Elle pourrait créer d’autres adhérences et reste un acte risqué.

 

 

Et l’ostéopathie dans tout ça ?

 

L’ostéopathie a ici tout son rôle.

Pour tous les types d’endométrioses une séance permettra de relâcher les tensions internes du petit bassin. Ainsi la région douloureuse sera soulagée et les adhérences présentes seront détendues. L’ostéopathie permettra également de travailler sur les inflammations présentes.

La séance se passera toujours en étroite collaboration avec la patiente. Si la douleur est trop importante, l’ostéopathe pourra réévaluer son traitement à chaque instant.

Généralement le travail ostéopathique s’effectue sur la région utérine grâce à des manipulations du ventre, mais également à distance sur le système nerveux, hormonal et vasculaire, ainsi que sur les colonnes vertébrale, le sacrum, les ligaments et muscles environnants.

 

Une séance d’ostéopathie n’aura que rarement un effet sur du très long terme. Les manipulations permettrons de soulager plus ou moins longtemps. Il faudra donc revoir la patiente de temps en temps pour permettre de faire perdurer les effets bénéfiques.

Il n’y a pas de règle, tous les résultats ostéopathiques dépendent de l’avancée de la maladie, de la patiente et de la manière dont le corps réagi.

 

 

Pour plus d’informations sur cette pathologie, n’hésitez pas à vous rendre sur le site de l’association française de lutte contre l’endométriose : https://www.endofrance.org/