Ces névralgies sont très courantes et malheureusement parfois très handicapantes. Sans traitement médical réellement efficace contre la cause de la douleur, les patients ne savent plus trop comment soulager ces pathologies.

 

Tout d’abord rappelons quelques points d’anatomie

(je vais essayer de faire le plus simple possible pour que vous puissiez visualiser 😉 )

 

Les nerfs

Le nerf sciatique (appelé également nerf ischiatique), est le nerf le plus long du corps humain.

Il débute par la réunion de plusieurs racines nerveuses issues des 4e et 5e vertèbres lombaires (L4 et L5) ; et des 1ère, 2e et 3e vertèbres sacrées (S1, S2 et S3).

Ce nerf, très volumineux descend ensuite sur la fesse, l’arrière de la jambe pour se terminer sous le pied au niveau du gros orteil (Hallux).

Il innerve de façon motrice et sensitive la partie postérieure de la jambe et sa face latérale.

 

Le nerf crural (ou nerf fémoral) quant à lui, débute sa course légèrement plus haut, entre les 2e et 4e vertèbres lombaires (L2, L3 et L4). Son trajet se fait également le long de la jambe. Il innerve sa partie antérieure et interne de façon motrice et sensitive.

Ces deux nerfs, le long de leur trajet, vont se diviser en plusieurs branches nerveuses.

 

La pathologie

Lorsque l’on parle de sciatique ou de cruralgie, on pense à une douleur intense, parfois très incapacitante. La sensation peut être celle d’une décharge électrique, d’un échauffement, de fourmillements ou d’une faiblesse musculaire. Parfois très aigüe et intense, certaines fois plus constantes, et majoritairement unilatérales.

Les pathologies de ces nerfs, appelé névralgies ou radiculalgies, peuvent être dues à de nombreux phénomènes différents.

Une fracture ou une chirurgie peuvent toucher ces racines nerveuses, mais c’est plus souvent une hernie discale, la présence d’arthrose, ou une mauvaise position qui implique l’irritation du nerf.

 

Quelle prise en charge est nécessaire ?

 L’utilité de la prise en charge médicale  

Avant tout, il faut poser le diagnostique. C’est donc auprès de votre médecin généraliste, ou d’un médecin urgentiste qu’il faudra se tourner.

Des examens complémentaires (radio, scanner, IRM) pourront ou non être nécessaires.

Si la douleur est très intense, votre médecin vous donnera surement un traitement symptomatique, qui améliorera vos douleurs.

 

Si des déficits neurologiques graves sont ressentis, allez directement aux urgences.

Une intervention chirurgicale peut être nécessaire, mais reste rare.

L’urgence absolue étant l’apparition d’un syndrome de la queue de cheval :

  • troubles sensitifs (paresthésie des membres inférieurs, fourmillements, engourdissement),
  • troubles moteurs (paralysie des membres inférieurs rendant le ou les membres flasques, pouvant aller jusqu’à l’impossibilité de marcher)
  • troubles génito-sphinctériens (troubles urinaires, constipation ou incontinence fécale, troubles de l’érection).

 

La prise en charge ostéopathique

Une fois le diagnostique posé, et si aucune contre-indication réelle n’est présente, une séance d’ostéopathie est à réaliser rapidement pour traiter la cause. Plus la prise en charge s’effectuera tôt après l’apparition des symptômes, plus elle sera efficace.

Grâce à ses manipulations, l’ostéopathe permettra de rééquilibrer votre corps.

 

Il travaillera sur les tensions musculaires pouvant affecter votre colonne vertébrale et votre bassin et réajustera votre posture. Il pourra également vérifier que vos organes digestifs ne présentent pas de tension, car ils peuvent également jouer sur ce type de pathologies.

De plus, d’autres régions du corps en lien avec le dos seront observées et traitées si nécessaire. C’est le cas par exemple des chevilles, genoux, diaphragme, et parfois même de la région des cervicales et du crâne. 

 

L’ostéopathe en fin de séance vous donnera également quelques conseils (postures, étirements, exercices) afin de vous soulager de façon pérenne et de prévenir une éventuelle récidive.

 

 

Dans tous les cas, lorsque l’on présente ce type de pathologie, le repos total n’est pas une solution. Il faut certes se ménager, éviter les mouvements trop douloureux, mais rester actif.

Marcher quotidiennement sera bénéfique pour votre corps !